FORTS DE L'ESSEILLON


GENEALOGIE


TRADITIONS
   
ARTS

LES FORTS
    L'Esseillon
          Généralités
          Histoire
          Panorama
          Architecture
          Armes
          Artillerie
          Vie quotidienne
          Fort Marie-Christine
          Fort Charles-Albert
          Fort Victor-Emmanuel
          Fort Charles-Félix
          Redoute Marie-Thérèse
          Le village
          Le col de l'Esseillon
          Littérature
          L'avenir

 

SOMMAIRE


ARCHITECTURE

"le bouclier"

 

LES ARCHITECTES


L'élaboration des plans et la construction des forts est confié à un jeune capitaine piémontais du nom de OLIVERO.

Il choisit d'appliquer les idées d'un architecte militaire français le marquis de MONTALEMBERT qui a écrit un ouvrage à la fin du XVIIIe pour énoncer les règles de défense d'un système de fortifications.
 


LES PRINCIPES

de Montalembert


1- la forteresse barre la route à l'ennemi suivant une ligne de défense perpendiculaire à sa progression.

2- la puissance de feu installée doit être supérieure à celle de l'ennemi par sa position et son nombre

3- les pièces d'artillerie sont protégées ainsi que leurs servants dans des casemates voûtées à l'épreuve des bombes et boulets (de l'époque).

4- La ligne de fortification est composée de plusieurs forts capables de se protéger mutuellement par des tirs d'artillerie en cas d'assaut et invasion de l'un d'eux.

 


LES MATERIAUX




Les matériaux sont extraits et exploités sur place.

Les forêts de résineux (mélèzes, pins, épicéas) fournissent le bois nécessaire à la charpente qui doit supporter le poids des lauzes mais aussi le poids de la neige en hiver.

il faut penser également aux planchers des casernements et aux huisseries fenêtres volets portes. Enfin le bois est utilisé comme matériau de chauffage pour les hommes et les fours à chaux.


Ce bois est travaillé rive gauche de l'Arc dans la forêt du Nant sur la commune d'Aussois. Les coupes sont tellement importantes que les habitants d'Aussois se plaignent auprès des autorités sardes et obtiennent des compensations.

 

 



 

Le site de l'Esseillon, énorme masse rocheuse, fournit
la pierre.

On l'utilise :
soit dégrossie et assemblée avec un mortier de chaux pour les murs,

 

soit taillée pour les parties nécessitant un ajustement comme les embrasures de fenêtres, de portes, de bouches à feu, de meurtrières. Une carrière existe près du ruisseau Saint Pierre.

soit délitée en lauzes pour la couverture des charpentes.

 

 


Le volume de roche traitée pour l'ensemble des forts est gigantesque quand on sait que les murs à la base des édifices mesurent 4 mètres d'épaisseur.
Des fours à chaux au bord du ruisseau SQte Anne transforment la pierre en chaux.

 


LE BOUCLIER


Le site naturel,
une barre rocheuse difficilement franchissable sur le front Ouest et bordée au sud par la gorge de l'Arc d'une profondeur de 100 mètres,
est renforcé par différents moyens techniques :


1- de hauts murs d'enceinte.


2- des portes d'accès munies d'un pont levis enjambant un fossé au pied de la muraille. Des postes de garde en contrôlent l'accès.



3- un glacis (zone dégagée) est créé pour améliorer la vision devant le fort et mettre l'ennemi à découvert.


4-
des fossés entourent les murailles leur donnant encore plus de hauteur. Des tranchées permettent des liaisons abritées entre forts.