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ARCHITECTURE
"le bouclier"
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LES ARCHITECTES
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L'élaboration des plans et la construction
des forts est confié à un jeune capitaine piémontais
du nom de OLIVERO.
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Il choisit d'appliquer les idées d'un architecte militaire
français le marquis de MONTALEMBERT qui a écrit un
ouvrage à la fin du XVIIIe pour énoncer les règles
de défense d'un système de fortifications. |
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LES PRINCIPES
de Montalembert
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1-
la forteresse barre la route à l'ennemi suivant
une ligne de défense perpendiculaire à sa progression.
2- la puissance
de feu installée doit être supérieure à
celle de l'ennemi par sa position et son nombre
3- les pièces
d'artillerie sont protégées ainsi que leurs servants
dans des casemates voûtées à l'épreuve
des bombes et boulets (de l'époque).
4- La ligne
de fortification est composée de plusieurs forts capables
de se protéger mutuellement par des tirs d'artillerie
en cas d'assaut et invasion de l'un d'eux.
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Les matériaux sont extraits et exploités sur place.
Les forêts de résineux (mélèzes,
pins, épicéas) fournissent
le bois nécessaire
à la charpente qui doit supporter le poids des lauzes
mais aussi le poids de la neige en hiver.
il faut penser également aux planchers des casernements
et aux huisseries fenêtres volets portes. Enfin le bois
est utilisé comme matériau de chauffage pour les
hommes et les fours à chaux.
Ce bois est travaillé rive gauche de l'Arc dans la forêt
du Nant sur la commune d'Aussois. Les coupes sont tellement
importantes que les habitants d'Aussois se plaignent auprès
des autorités sardes et obtiennent des compensations.
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Le site de l'Esseillon, énorme masse rocheuse, fournit
la pierre.
On l'utilise :
soit dégrossie et
assemblée avec un mortier de chaux pour les murs,
soit taillée
pour les parties nécessitant un ajustement comme les
embrasures de fenêtres, de portes, de bouches à
feu, de meurtrières. Une carrière existe près
du ruisseau Saint Pierre.
soit délitée
en lauzes pour la couverture des charpentes.
Le volume de roche traitée pour l'ensemble des forts
est gigantesque quand on sait que les murs à la base
des édifices mesurent 4
mètres d'épaisseur.
Des fours à chaux au bord du ruisseau SQte Anne transforment
la pierre en chaux.
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Le site naturel,
une barre rocheuse difficilement franchissable
sur le front Ouest et bordée au sud par la gorge de l'Arc
d'une profondeur de 100 mètres,
est renforcé par différents moyens techniques :
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1- de hauts
murs d'enceinte.
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2-
des portes d'accès munies d'un pont levis
enjambant un fossé au pied de la muraille. Des postes de
garde en contrôlent l'accès.
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3-
un glacis (zone dégagée) est créé
pour améliorer la vision devant le fort et mettre l'ennemi
à découvert.
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4- des fossés entourent les murailles leur donnant
encore plus de hauteur. Des tranchées permettent des liaisons
abritées entre forts.
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