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L'ARTILLERIE
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Dans le fort Victor-Emmanuel
les batteries de canons sont positionnées en bas du fort
face à la route royale qui à travers la Maurienne
conduit de Chambéry à Turin.
Un plan incliné
taillé de plans successifs bordés de pierre saillantes
permet de déplacer et rouler les canons jusqu'à leur
position.
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descente
vers les batteries
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La bouche est petite
et munie d'un volet en bois disparu de nos jours. seuls restent
les gonds.
La casemate est voûtée
offrant ainsi un maximum de résistance à la structure
de protection contre les canonnades ennemies.
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la
fenêtre de tir très étroite
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La
bouche est bordée de pierre taillées maçonnées
sur une épaisseur de 4 mètres. Elle s'évase pour
permettre un ajustement du tir dans le plan horizontal. |
s'évase
vers l'extérieur
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Le canon de fortification
est un engin lourd posé sur un affût de bois incliné
vers l'avant. Cette disposition permet de réduire l'effet
du recul de la pièce d'artillerie.
L'âme du canon
est lisse :
le tir n'offre pas une grande précision.
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Le
type de projectile et la qualité de la poudre ne permet que
des tirs de longueur modeste 1 à 2 kilomètres. D'où
l'importance stratégique du fort dominant les routes d'accès.
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Les innovations
en artillerie vont
se faire dans les années 1860 :
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1-
l'âme du canon est rayée,
l'obus traverse le tube en tournant sur lui-même. Cet effet
giratoire donne une bonne stabilité de la trajectoire dans
l'air donc une meilleure précision.
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2-
l'explosion d'une charge de poudre produit des gaz qui se détendent,
" explosent " rapidement. Ces gaz poussent le boulet
mais l'étoupe qui sert de joint n'est pas très efficace.
L'obus
fait son apparition :
il rassemble poudre et projectile.
Plus d'étoupe
mais une couronne d'un matériau malléable pour assurer
l'étanchéïté et la bonne propulsion
du projectile.
Le matériau, du caoutchouc au début, est métallique
à base de cuivre.
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3-
La grande
innovation est
l'invention du chargement du canon par l'arrière et non
plus par l'avant grâce à une nouveauté, la
culasse : sorte de porte blindée à l'arrière
du tube.
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Les
servants, même sur un champ de bataille,
peuvent se protéger et le chargement est plus rapide. L'arme
devient plus meurtrière.
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toutes ces
innovations ont rendu désuettes et inefficaces les défenses
de l'Esseillon. |